Le Scarabée d'or

Nouvelle d'Edgar Poe, édition René Kieffer de 1926 illustrée par Louis Marque.

Le Scarabée d'or Illustration du parchemin

Parue en juin 1843 dans le journal de Philadelphie Dollar Newspaper, cette nouvelle est un des textes emblématiques de l'imaginaire de Poe. Sur l'île Sullivan (Caroline du Sud), William Legrand trouve un magnifique scarabée doré. Ce scarabée, en or massif, se révelera rapidement plein de mystères, qui entraineront le narrateur et Legrand dans une aventure empreinte de cryptologie.

Agrémentée des illustrations de Louis Marque, cette édition est un pur bonheur pour un amateur de Poe et de beaux livres. Les dessins rendent presque perceptible l'ambiance très XIXè de la nouvelle et participent à emmener lecteurs et héros à la recherche du trésor caché.



Les Voies de l'Ombre

Trilogie policière, de Jérome Camut et Nathalie Hug, éditée chez Télémaque

Prédation, Stigmate et Instinct, trois volumes qui nous plongent dans la noirceur absolue.

Je voulais résumer rapidement ces ouvrages, et là... page blanche ! Il y aurait en effet beaucoup de choses à dire, sur l'écriture, classique mais bien maîtrisée, et surtout sur l'intrigue et les personnages qui font l'originalité de ces romans.

Alors je vais laisser les auteurs présenter eux-même leurs réalisation, avec quelques éléments sur Les Voies de l'Ombre sur leur site officiel, et vous inviter vivement à vous faire votre propre avis de lecture (si vous avez le coeur bien accroché).



Kafka sur le rivage

Roman initiatique d'Haruki Murakami, édité chez Belfond

kafka sur le rivage

Parcours poétique d’un adolescent de 15 ans qui fuit une damnation digne des tragédies antiques, l'histoire de Kafka Tamura croise celle du vieux Nataka qui a le don de parler aux chats.

Les deux chemins s'entrecroisent, au fil de voyages paralèlles qui nous emmènent sur les routes du japon, jalonnés de péripéties aussi étranges qu'envoûtantes.

Décrire ce roman relève de la gageure... le lire est un plaisir absolu !



Je, François Villon

Je F.Villon

Publié chez Julliard, Je, François Villon est une plongée dans l’univers noir et poétique de Villon.

Jean Teulé a entrelacé récit et poèmes de Villon dans une biographie romancée passionnante.

Les descriptions sont crues, mais contribuent à créer une ambiance prenante... à découvrir.



La Vie devant soi

Roman de Romain Gary, écrit sous le pseudonyme d’Émile Ajar (prix Goncourt 1975)

Voici l’histoire poétique d’un petit garçon arabe et d’une vieille femme juive. La vie « ne pardonne pas » pour Momo et Madame Rosa qui ne peut plus monter les six étages. Tandis que les femmes de Paris « se défendent », Momo accompagne Mme Rosa dans sa lutte pour le droit sacré « des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

Parce qu’il n’est « pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur », le petit garçon l’aidera à se cacher dans son « trou juif », gamin des rues dans un Belleville métissé où l’amour revêt toutes ses formes.

A lire absolument !



Les Fleurs bleues

Roman de Raymond Queneau (1965)

« Tchouang-tseu rêve qu’il est un papillon, mais n’est-ce point le papillon qui rêve qu’il est Tchouang-tseu ? »

A partir de cet apologue chinois, Queneau tisse une histoire qui oscille entre rêve et réalité, passant et repassant d’un personnage à un autre au gré de leur sommeil et des chapitres : quand Cidrolin (qui vit dans les années soixante) s’endort, c’est le Duc d’Auges (personnage médiéval) qui s’éveille, l’un revant de l’autre et vice versa.

Si Cidrolin reste toute la journée sur sa péniche à boire de l’essence de fenouil, le Duc d’Auge, lui, voyage dans le temps, se brouillant avec Saint Louis, puis tentant de défendre son ami l’ignoble Gilles de Ray…

Un roman plein d’anachronismes, de jeux de mots et de calembours, où les chevals (oui, les chevals !) parlent.

Comme des autres textes de Queneau, on ressort des Fleurs bleues avec des rêve plein l'esprit.



Eurêka

Cette cosmogonie poétique, traduite par Baudelaire en 1859, est l’une de ses œuvres que Poe considérait comme essentielle.

« A ceux qui sentent plutôt qu’à ceux qui pensent », Edgar Poe demande de lire cet essai, qui oscille entre la science et la métaphysique, « comme un roman ».

Si le texte s’apparente à une enquête, à l’image de certaines de ses nouvelles bien connues, la quête d’une vérité scientifique toute personnelle et néanmoins intuitive fait d’Eurêka un élément significatif de l’œuvre de l’écrivain.

Poe s’attache au fil de ce poème à mettre en avant une unité, un ordre, un plan qui permet de comprendre « l’Univers physique et métaphysique ».

Puisqu’il est impossible de résumer Eurêka en quelques mots, et aussi parce que j’y ai consacré bien des pages dans un mémoire (que je tiens à disposition pour les personnes intéressées) en cherchant à montrer la cohérence de cette pensée dans l’œuvre du poète américain, je ne saurai que vous recommander de plonger dans ce texte passionnant.



La Route sanglante du jardinier Blott

Rien de plus difficile que de résumer un roman de Tom Sharp... je vous livre donc ici la quatrième de couverture de l’édition de poche (Folio - Juillet 2001).

Sir Giles a un siège au Parlement, un château et une femme — mais est-ce qu’on peut appeler ça une femme ? Lady Maud a un siège au carré, un château et un mari — mais est-ce qu’on peut appeler ça un mari ? Sir Giles est impuissant ; Lady Maud n’est pas près d’oublier leur nuit de noces. Elle n’a rien d’une bombe sexuelle mais elle veut un héritier. Comment susciter une brise de désir chez son masochiste de mari ?

Chacun sa méthode. Il suffit, dans le cas présent, de faire passer une autoroute en plein cœur du domaine séculaire. Les convoitises se déchaînent alors à un rythme effréné. Les juges rescapés d’empoisonnements alimentaires piétinent leur fierté d’hier ; les hauts fonctionnaires tombent très bas ; les masos tournent sado et inversement ; les jardiniers culbutent les ladies au beau milieu des plates-bandes. Jusqu’à l’embrasement final.



Millenium

Dans les boutiques en gare, j’avais bien vu sur les gondoles la trilogie de Stieg Larsson mais ne m’étais pas décidé à la lire... trop "roman de gare".

Erreur ! Les trois "pavés" Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes, La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette et La Reine dans le palais des courants d’air se lisent sans presque s’arrêter.

Impossible de résister au charme de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, pas plus qu’à la trame serrée de cette intrigue policière.

A découvrir !